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La ménopause est souvent synonyme de bouleversements hormonaux, de bouffées de chaleur… et de perte osseuse. Mais si la clé pour freiner l’ostéoporose se trouvait ailleurs ? Dans nos intestins, par exemple. Le microbiote intestinal, ce monde invisible de milliards de bactéries, pourrait bien jouer un rôle central dans la santé osseuse des femmes ménopausées.

Ménopause, œstrogènes et os fragiles

Lors de la ménopause, la chute des œstrogènes accélère la résorption osseuse. Résultat : la densité minérale osseuse (DMO) diminue, augmentant le risque d’ostéoporose et de fractures. Si les traitements hormonaux substitutifs sont efficaces, ils ne sont pas adaptés à toutes. Et si une partie de la solution se trouvait dans notre intestin ?

Le microbiote, cet organe méconnu

Notre tube digestif héberge environ 100 000 milliards de micro-organismes. Ces bactéries ne se contentent pas de digérer les fibres : elles participent à la synthèse de vitamines, régulent l’immunité, modulent l’inflammation, et — fait moins connu — interagissent avec les hormones sexuelles.

👉 Focus : l’estrobolome

C’est une fraction du microbiote capable de métaboliser les œstrogènes. Un déséquilibre (ou dysbiose) peut donc réduire la biodisponibilité des œstrogènes, aggravant les effets de la ménopause, notamment sur les os.

Microbiote et os : ce que dit la science

Des études récentes ont montré que certaines souches bactériennes, comme Lactobacillus reuteri ou Bifidobacterium longum, pourraient :

  • Diminuer la résorption osseuse,
  • Réduire l’inflammation systémique,
  • Améliorer l’absorption intestinale du calcium et du magnésium.

Une étude publiée dans Journal of Internal Medicine a démontré que la supplémentation probiotique chez des femmes ménopausées pouvait ralentir la perte osseuse vertébrale. Le lien semble désormais solide : un microbiote équilibré = un squelette plus fort.

Comment prendre soin de son microbiote à la ménopause ?

Voici quelques conseils simples et efficaces :

✅ Favoriser les prébiotiques :

Avoine, topinambour, poireaux, banane verte, fibres solubles…

✅ Consommer des probiotiques naturels :

Kéfir, yaourt, choucroute non pasteurisée, miso, kombucha…

✅ Limiter les perturbateurs :

Sucres raffinés, antibiotiques sans raison, alimentation ultra-transformée, stress chronique…

✅ Envisager une supplémentation ciblée :

Avec l’aide d’un professionnel de santé spécialisé dans le microbiote et la santé hormonale.

Vers une médecine intégrative du squelette féminin

Cette approche ouvre la voie à une médecine plus globale, où le soin des os ne passe pas que par le calcium ou les hormones, mais aussi par l’écosystème intestinal. Une révolution douce mais prometteuse, qui redonne du pouvoir aux femmes ménopausées sur leur santé.


🧠 Conclusion

La ménopause ne doit pas rimer avec fragilité. En intégrant le microbiote intestinal dans la stratégie de prévention de l’ostéoporose, on découvre une piste nouvelle, naturelle et personnalisable. Le squelette se nourrit aussi… de bactéries !

RDV à Annecy – Centre bien-être & soins hormonaux féminins